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jeudi 19 mai 2016

Les pseudo-salafis une vérité alarmante

Une piste intéressante à creuser: réfuter les pseudo-salafis (néo-mourjites) par l'Histoire (avec un H majuscule).

Les pseudo-salafis ont une facilité déconcertante à qualifier systématiquement toute personne de "kharijite" (ou parfois de "takfirî") pour le simple fait d'avoir exprimé une opinion critique vis-à-vis du pouvoir (notamment ceux du monde arabo-musulman) et cela même lorsque la critique en question est légitime et justifiée d'un point de vue éthique et islamique.

Selon les pseudo-salafis néo-mourjites, et c'est en tout cas ce qui se dégage de leur doctrine, le simple fait de se révolter ou même de tenir une parole critique contre l'autorité en place suffit en soi pour être kharijite. Or avec cette définition, même les Compagnons seraient des kharijites puisqu'on sait qu'il y a eu entre eux des dissensions en matière de gouvernance. Bien évidemment, le simple fait d'être critique vis-à-vis du pouvoir ne constitue pas à priori une tendance kharijite contrairement aux balivernes que nous racontent les adorateurs de palais (alias les pseudo-salafis).

En vérité, le sobriquet "kharijite" est avant tout une arme politique utilisée par les tyrans pour mater toute contestation "politique" quand bien-même elle serait fondée.

Lorsque nous nous penchons de près sur les différentes dynasties musulmanes tels que les omeyyades, les abbasides, les almoravides, les mamelouks, les ghaznévides, les seldjoukides, les ayoubides, les almohades, les taïfas en al-Andalus,  etc, on remarque qu'il y a eu un nombre considérable de révoltes, d'émeutes, d'agitations populaires, de séditions, d'intrigues, de rébellions, de trahisons et de complots, aussi bien entre les gouverneurs eux-mêmes qu'entre les gouverneurs et leurs sujets. Pourtant à aucun moment, on ne les considérait comme des kharijites . Bon nombres de ces événements sont relatés par des historiens et chroniqueurs tels qu'Adh-Dhahabî, Ibn Kathîr, Ibn al-Athîr, Ibn al-Jawzî, etc, et à aucun moment ils ne font remarquer que ce sont des actes de kharijites. Bien au contraire!

L'accusation de kharijisme que les pseudo-salafis lancent à l'encontre des traditionalistes n'est que calomnie.

Il serait intéressant qu'un de nos coreligionnaires établisse une liste précise, par ordre chronologique, de toutes les émeutes populaires ainsi que les révoltes, rébellions et complots entre les gouverneurs, etc, qui se sont produits au sein des différentes dynasties musulmanes du passé.Nous verrons si les pseudo-salafis traiteront également de "kharijites" les rois, émirs, sultans, califes, vizirs qui ont façonné glorieusement le monde musulman pendant 14 siècles.

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