A lire jusqu'à la fin svp une émouvante histoire de la mort de HAMZA
Hamzah Ibn `Abdel Muttalib Ibn Hâshim Ibn `Abd Manâf, le Quraïshite, le Hashémite.
Il se convertit à l’Islam deux ans après la révélation et fut un rempart pour l’Islam naissant.
Un jour, Abû Jahl trouva le Prophète près d’As-Safâ, l’insulta, le rudoya et lui fit beaucoup de tort au sujet de sa religion.
Le Prophète "que la Paix de Dieu et Sa Bénédiction soient sur lui" ne lui dit rien. Abû Jahl partit s’asseoir avec un groupe de gens près de la Ka`bah. Une servante de `Abdullâh Ibn Jad`ân Ibn `Amr Ibn Ka`b Ibn Sa`d Ibn Taym Ibn Murrah ayant assisté à la scène, intercepta Hamzah l’oncle du prophète à son retour de la chasse à l’arc et l’informa de ce qu’elle venait de voir. En rentrant de chasse, Hamzah avait pour habitude d’aller faire une procession autour de la Ka`bah. Ensuite, il discutait un peu avec chacun des groupes réunis près de la Ka`bah puis il rentrait chez lui. Il était connu à la Mecque pour sa puissance et sa poigne. Quand il croisa la servante en question, le Prophète était déjà rentré chez lui. Elle lui dit : "Ô Abû `Imârah, si seulement tu avais vu ce que ton neveu Muhammad a subi sur les mains d’Abû Al-Hakam Ibn Hishâm ! Il l’a trouvé assis ici même et l’a insulté et rudoyé et lui fit énormément de tort sans que Muhammad lui réponde." Hamzah retint sa colère et alla faire sa procession sans adresser la parole à quiconque en réservant à Abû Jahl un mauvais quart d’heure s’il venait à le croiser. Quand il arriva à la mosquée, il le vit assis dans un groupe. Il alla droit vers lui et arrivant devant lui il saisit son arc et lui donna un coup violent qui lui fendit la tête et lui dit : "Oses-tu l’insulter alors que j’ai adopté sa religion et que je dis ce qu’il dit ? Reproche le moi donc aussi si tu en es capable !" Des gens de Banû Makhzûm se levèrent pour prêter main forte à Abû Jahl mais ce dernier les arrêta avouant qu’il avait réellement dépassé les limites avec le neveu de Hamzah, le Prophète Muhammad.
Depuis ce jour là, Hamzah demeura un fidèle disciple du Prophète et le suivit dans tout ce qu’il dit. Ce jour là, Quraysh comprit que le Prophète - que la Paix de Dieu et Sa Bénédiction soient sur lui - était désormais le protégé de Hamzah et réduisit un peu les atteintes qu’ils lui portaient jusqu’alors.
Après l’hégire, Hamzah assista à la bataille de Badr. Il y tua Shaybah Ibn Rabî`ah, `Utbah Ibn Rabî`ah et Tu`aymah Ibn `Adiyy.
Il fut assassiné pendant la bataille de Uhud par Al-Wahshî l’esclave Ethiopien de Jubayr Ibn Mut`am selon le récit narré par Al-Bukhârî. Ainsi il mourut au moins de Shawwâl de l’an 3 A.H. âgé de moins de soixante ans. Le Prophète le surnomma le Lion de Dieu et aussi le Seigneur des Martyrs.
Dans Sîrat Ibn Hishâm, on trouve le récit de l’assassinat de Hamzah relaté par Al-Wahshî lui-même à la demande de Ja`far Ibn `Amr Ibn Umayyah Ad-Damrî et `Ubaydullâh Ibn `Adiyy Ibn Al-Khayyâr. Al-Wahshî répondit à leur interrogation disant : "Je vais vous dire ce que j’ai dit au Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soient sur lui. J’étais l’esclave de Jubayr Ibn Mut`am quand Quraysh a déclaré la bataille de Uhud. Jubayr me dit : "Si tu tues Hamzah, l’oncle de Muhammad, pour venger mon oncle, tu seras un homme libre !" De par mes origines éthiopiennes, je maniais la lance à la perfection. Alors je suis parti avec l’armée. Quand les deux camps se sont rencontrés, je me suis mis à la recherche de Hamzah. J’ai fini par le voir au milieu des combattants abattant ses ennemis à tour de bras, rien ne lui résistait. Je l’ai donc guetté me cachant derrière les arbres et les rochers jusqu’à ce qu’il se soit rapproché de moi. A ce moment, Sibâ` Ibn `Abdel `Uzzâ se précipita sur Hamzah. Le voyant venir, Hamzah lui dit : "Viens à moi, fils de l’exciseuse !" et lui porta un coup qui n’a pas raté sa tête. J’ai alors balancé ma lance jusqu’à ce que j’en sois satisfait puis je l’ai envoyée, elle transperça son abdomen. Il s’est retourné vers moi voulant m’atteindre mais il s’est écroulé. J’ai attendu qu’il soit bien mort puis j’ai récupéré ma lance. Une fois mon objectif réalisé, je suis retourné m’asseoir au camp car tout ce que je voulais était mon affranchissement. A mon retour à la Mecque, je suis devenu libre et j’y ai vécu jusqu’à la prise de la Mecque. Ensuite, je me suis réfugié à At-Tâ’if. Quand la délégation d’At-Tâ’if s’est rendue auprès du Prophète pour déclarer leur adhésion à l’Islam, je ne savais plus où aller. Je me suis dit que je pourrais peut-être partir en Syrie ou au Yemen ou dans toute autre contrée. Je vivais un vrai enfer quand un homme m’a dit : "Mais, idiot, il n’a jamais tué une personne ayant adopté sa religion et professé la même foi que lui." Sur cette parole, je suis parti à Médine et me suis présenté au Prophète annonçant ma profession de foi. Quand le Prophète m’a vu, il m’a demandé : "Es-tu Wahshî ?" J’ai répondu que oui. Il m’a demandé de m’asseoir et de lui raconter comment Hamzah avait été tué. Je lui ai raconté ce que je viens de vous raconter. Quand j’ai fini, il m’a dit : "Vas, et que je ne te vois plus !" Ce que je me suis empressé de faire jusqu’au décès du Prophète. Quand les musulmans ont livré la guerre à Musaylamah le menteur, j’ai saisi la lance avec laquelle j’ai tué Hamzah. Quand les deux camps se sont rencontrés, j’ai vu Musaylamah une épée au poing alors j’ai balancé ma lance puis l’ai envoyée le transperçant. D’un autre côté, un homme des Ansârs l’a frappé de son épée et je me demande qui de nous deux a bien pu le tuer. Une chose est sûre néanmoins : de ma lance, j’ai tué le meilleur homme qui soit hormis le Prophète et j’ai aussi tué le pire homme qui soit.
Le plus douloureux dans l’épisode de la mort de Hamzah, c’est l’oeuvre horrifiante des femmes Qurayshites qui passèrent parmi les morts musulmans et mutilèrent et défigurèrent leurs cadavres. Ainsi le corps de Hamzah fut gravement profané par Hind Bint `Utbah qui avait perdu plusieurs hommes de sa famille dans la bataille de Badr. Par la suite, elle opta librement de se convertir à l’Islam et fut graciée par le Prophète malgré l’immense douleur qu’il ressentait pour la profanation du corps de son oncle.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire